Motus les bouches décousues
Non, pas par là !
Pose ton cul !
Reviens ici !
Un soupir retentit, c'est de ta bouche qu'il s'est enfuit.
Tu perds ton débit pourtant énergique, ton esprit est las de tout ça, de leur cirque.
Des jongleurs de mots, des pies brailleuses, des clowns de la maxime mais aucun mime...
Assez des consignes, de leurs signes, dés lors, motus sera ton insigne.
Tu restes passive, apathique face à leurs rires homériques.
Tu ne les entends plus, ils parlent tous trop, beaucoup trop.
C'est le calme dans ta tête, le vacarme dans la pièce.
Ton regard se fixe dans le vide, oeil aride, eux te préféraient avec tes brides.
Ils ne savent ce que tu imagines et ton mustisme les rend avides...
Mais grâce à leur nombrilisme, ils se ravisent vite, sont rapides.
Chacun retourne à ses démêlés aseptisées,
Chacun raconte ses secrets bientôt dévoilés.
Toi, tu épouses sans hésiter le silence et sa sérénité.
Anaya 2007