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Envie d'une plume
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  • "Le petit lapin de Playboy ronge mon crâne végétal. Shoe shine boy. Oh Marilou petit chou. Qui me roulait entre ses doigts comme du caporal. Me suçotait comme un cachou. Et savait le dialecte chou. Poupoupidou. Tu sais ma Lou."
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Envie d'une plume
14 novembre 2007

A l'abordage

Elle se lève, prend le large.
Sa jupe en déferlante redescent le long de ses cuisses.
Seule à bord de son vaisseau, elle refuse de se laisser prendre d'assaut.
Elle écume ses pensées érotiques en rasant les mûrs de cette maison aristocratique.
Elle se retrouve nez-à-nez avec celui qu'elle fuyait.
Une tempête dans sa tête l'entête.
Il s'approche, elle recule mais il ne capitule.
Au pied du mur, l'etau se resserre alors que le forban l'enserre.
Plaquée contre la cloison, les voix du désir hurlent en elle à l'unisson.
Le flibustier sans pitié déboutonne son chemisier.
Bouton par bouton, le décolleté s'échancre, elle jette l'ancre.
Ses mains interlopes naviguent le long de son anatomie, sans un bruit.
Elle l'a en poupe la sensualité, à ses trousses la félicité .
Il la regarde, ses beaux yeux noirs sont clos, sa bouche en O.
Son esprit n'est plus sur terre, elle a perdu tous ses repères.
Mouillage interdit dans un monde englouti où son plaisir la déboussole.
Piraterie de ses envies, il lui vole chacune d'elle, une par une réalisée.
Il la fait gourgandine la jeune amandine.
Son incursion tourne à l'obsession, chaque cellule de son corps bouillone, l'ovationne.
Il reçoit et appelle les vivats de sa victime.
Face à lui, la douce pupazzo a un seuil de tolérance zéro.
Il voit apparaitre la proue de sa jouissance, accélère la cadence.
Son souffle haletant réchauffe le macho latent...
Le rustre la brusque, la brune s'offusque!
Alors ses ongles harponnent sa nuque...
De ses lèvres le capitaine la frôle, audacieux croc-mitaine.
Elle est en nage, fini le brigandage.
Sabordage du navire, elle ne pouvait plus tenir.


Anaya, 2007

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